Des mesures pour renforcer les exportations suisses

Les tables rondes avec l’industrie exportatrice, initiées déjà l’année passée par le Président de la Confédération, M. Guy Parmelin, offrent une plate-forme pour des discussions constructives en vue de renforcer les exportations helvétiques. Pour notre branche, il s’agit principalement de supprimer les entraves au commerce, de prévenir la mise en place de nouveaux obstacles et de compenser les désavantages existants liés aux droits de douane.

En date du 7 mai 2021, le Président de la Confédération, M. Guy Parmelin, a convié à une table ronde les associations sectorielles de l’économie exportatrice, au nombre desquelles CHOCOSUISSE. Cette table ronde offre une bonne opportunité pour un échange à propos de la situation actuelle en contexte pandémique et des interventions nécessaires.

Chute des exportations en 2020

Les exportations de chocolat suisse en 2020 ont été décroissantes dans toutes les catégories de produits. Le volume exporté a diminué de 11,5 %, alors que le chiffre d’affaires généré reculait de 13,9 %. Pourtant, avec une part de 70 % de l’ensemble de la production, les exportations continuent d’être le principal canal de vente de l’industrie chocolatière suisse.

Une situation qui continue de mettre les exportateurs au défi

Au premier trimestre de 2021, le chiffre d’affaires des exportations de chocolat, qui affichait déjà une tendance négative avant la pandémie, s’est affaissé de 9 %. Celui du secteur de la confiserie a connu une contraction particulièrement forte (environ un tiers). On ne s’attend pas à un retour au niveau d’avant-crise avant 2022.

Urgent besoin d’une intervention politique

Certaines composantes du cadre règlementaire politique telles que le droit de douane minimal pour le sucre ou l’aliénation des moyens financiers initialement prévus pour compenser les droits de douane auprès des exportateurs aggravent encore la situation. Une intervention du politique est instamment requise sur ces points. Il faut cesser de reporter sans cesse les corrections nécessaires au nom de la protection de l’agriculture ou d’égards envers le canal de la fabrication fromagère, cette dernière étant actuellement la bénéficiaire de l’aliénation des « fonds du système qui s’est substitué à la Loi chocolatière ».

Suppression des entraves au commerce

Une intervention politique est également requise s’agissant des entraves au commerce qui résultent des prescriptions assorties d’une « finition suisse ». On trouve de telles prescriptions avec « finition suisse » surtout parmi les dispositions du droit alimentaire, comme par exemple dans les règles qui régissent l’indication de la provenance des ingrédients.

Accord de libre-échange

Actuellement le Brésil est un marché d’exportation important pour le chocolat, mais son accès est grevé de droits de douane à hauteur de 20 %. La Suisse (dans le cadre de l’AELÉ), tout comme l’UE, a contracté un accord de libre-échange avec les pays du MERCOSUR dont le Brésil fait partie. Il faut faire avancer cet accord, et en aucun cas permettre qu’il échoue à cause d’embûches en politique intérieure. D’autres accords de libre-échange, en particulier celui avec les pays sud-africains de la SACU, doivent instamment être modernisés, surtout que, dans ce cas, le chocolat de fabrication suisse est désormais pénalisé de par les tarifs douaniers face au chocolat européen.