Communiqué de presse: L’industrie suisse de la confiserie en 2020

Recul marqué du chiffre d’affaires des fabricants suisses de produits de confiserie

Les fabricants suisses de produits de confiserie laissent derrière eux une année 2020 difficile. Durant cette année, ils ont vendu moins de produits qu’en 2019, alors que la proportion du manque à gagner en termes de chiffre d’affaires de la branche est plus du double. Durant la même période, les importations ont diminué légèrement. D’une consommation en Suisse à la baisse, il a résulté une faible consommation par habitant.

Les produits de confiserie de loin les plus appréciés en 2020 ont été les bonbons de sucre cuit qui ont représenté 68,4 % de l’ensemble de la production. Ces produits (- 6,0 %) ainsi que les autres articles de confiserie moulés, tels que les gommes à mâcher et les articles à base de massepain (- 20,2 %), ou encore les caramels mous (- 9,6 %) ont connu une évolution des ventes négative. A l’inverse, les bonbons gélifiés et à la gomme (+ 32,3 %) ainsi que les articles dragéifiés (+ 6,7 %) ont affiché une évolution positive de leurs ventes. Les produits enregistrés auprès de Swissmedic (+ 2,0 %) se sont également mieux vendus. La part des articles sans sucre au sein de l’ensemble de la production a diminué, passant de 57,6 % en 2019 à 51,0 % en 2020 (rapporté au volume vendu : - 15,9 %). Le volume total des ventes a rétrogressé de 4,9 %, alors que le chiffre d’affaires sectoriel s’effondrait disproportionnellement de 12,1 %.

La tendance négative des ventes sur le marché suisse persiste

Sur le marché suisse, la tendance négative des ventes se poursuit. Le volume vendu aussi bien que le chiffre d’affaires ont été tous deux nettement inférieurs à leur niveau de 2019, respectivement de 9,5 % et 9,9 %. Depuis 2013, le chiffre d’affaires en Suisse a diminué de presque 30 %, pour se retrouver à 72,6 mio. de francs. Les importations ont augmenté légèrement, de 0,6 % en termes de volume et de 0,5 % en termes de chiffre d’affaires par rapport à 2019. La part des importations sur le marché suisse des produits de confiserie continue de se situer à un niveau élevé, soit 78,3 %, en augmentation de 2,1 % en glissement annuel. La plus grande part (38,5 %) des produits importés – nettement meilleur marché – provenaient d’Allemagne. En conséquence d’une consommation en suisse plus faible, la consommation par habitant a baissé de 3,4 %, pour s’établir à 3,03 kg.

Nouveau revers à l’exportation

Sur le plan de l’exportation, les fabricants suisses de produits de confiserie ont également essuyé des revers. Alors que le volume vendu a chuté de 4,0 %, le chiffre d’affaires a, quant à lui, perdu 12,7 %, cette diminution disproportionnée l’amenant à 248,4 mio. de francs. La part des exportations au sein de l’ensemble de la production a légèrement augmenté en raison du repli des ventes en Suisse ; elle représente 83,8 % (en 2019 : 83,0 %). En 2020, des produits suisses de confiserie ont été acheminés dans 87 pays. Parmi eux, les États-Unis ont été à nouveau en tête de liste, avec une part d’exportation de 30,4 %, suivis de l’Allemagne, de la France et de l’Espagne.

La pandémie, et une politique qui fait du tort à la place industrielle

Le recul marqué des affaires est au premier chef imputable à la pandémie de coronavirus. D’ici à ce que cette dimension s’améliore, il s’écoulera encore un certain temps et cela dépendra essentiellement de l’évolution de la pandémie dans le reste du monde. Mais l’évolution des conditions-cadre principales de la place industrielle suisse est par ailleurs aussi préoccupante. L’introduction du droit de douane minimal pour le sucre a constitué un handicap sur le prix des matières premières pour les fabricants suisses face à leurs concurrents étrangers. L’intention de la Commission de l’économie du Conseil national de pérenniser cette mesure, initialement introduite par le Conseil fédéral à titre temporaire, dans la Loi sur l’agriculture détériorerait davantage les conditions-cadre et la compétitivité de la place industrielle suisse. Une telle politique serait incompréhensible, contreproductive et, in fine, irresponsable.

BISCOSUISSE fédère notamment les fabricants industriels suisses de produits de confiserie. A la fin de 2020, les 13 entreprises actives en Suisse dans ce secteur employaient 938 personnes (478 femmes et 460 hommes).